Origine des Jaham

Recherches sur l’origine des Jaham

Pierre Molinard

I – Les Jaham des Normands

Jusque dans les années 1950, la tradition orale disait que les Jaham étaient « normands ». A cette époque, mon grand père maternel, Raoul de Jaham, m’affirmait que son père et sa tante le lui avait certifié.

Son frère, le Révérend Père Charles de Jaham, a laissé un manuscrit sur lequel il indique : « Mon père Octave de Jaham et sa soeur Hortensia Rousseau m’ont toujours dit, et sans la moindre hésitation, que notre famille était originaire de l’Irlande. Elle a du quitter l’Irlande au temps de la persécution religieuse et politique de Cromwell » et qu’elle s’était installée en Normandie.

Autre preuve de l’origine normande des Jaham : la supplique envoyée au Roi par les deux frères Jaham pour demander leur titre de noblesse, il y est écrit que notre ancêtre « Jean Jaham de Vertpré était ami et compatriote de Dyel du Parquet »

La famille savait aussi que Jean Jaham de Vertpré était arrivé à la Martinique avec du Parquet, neveu de d’Esnambuc, en qualité de Capitaine.

 

Ile de la Martinique

Le voici donc homme de confiance de du Parquet, son premier capitaine et son ami.

C’est si vrai que deux de ses fils vont épouser des nièces de du Parquet : Jacques va épouser Adrienne Dyel de Graville et son frère Pierre choisira Marie Dorothée Dyel de Graville.

Jacques Dyel du Parquet

II – Les Jaham originaire du Poitou

A ma connaissance, ce n’est qu’à partir de 1950 que les Jaham de la Martinique ont découvert que Jean Jaham de Vertpré venait du Poitou et ce grâce aux travaux de l’abbé Anthiaume, professeur d’histoire au Havre.

Abbé Anthiaume (1855 – 1931)

En effet, dans le Tome II des « Cartes Marines – Constructions Navales » de A. Anthiaume aux pages 549 et 550, nous apprenons que Jean Jaham dict Vertprey de la paroisse de Saint Mars en Poitou, vicomté de Mallion a signé un contrat (Tabellionage du Havre, Alleux de l’Ile de Saint Christophe – 9 May 1635) pour aller s’installer à l’Ile de St Christophe.

Le « Don de Dieu Florissant »

Dans ce contrat il s’engageait pour trois ans « pour faire demeure et résidence » à Saint Christophe et « y planter et recueillir du petun, coton et autres marchandises ».

Ce contrat a été signé avec Jean Cavelet ecuyer Sieur du Herteley, représentant au Havre la compagnie de St Christophe et des Indes Occidentales, le 9 May 1635.

Dans ce contrat, il était stipulé que Jean Jaham dict Vertprey s’embarquerait « dans la barque » le « Don de Dieu Florissant », bateau de 40 tonneaux (il s’agissait donc d’un fort petit bateau donné pour 40 tonneaux dans ce contrat du 9 May 1635, mais donné pour 45 tonneaux dans un autre contrat daté du 8 May 1635). 

Île de Saint-Christophe

Le « Don de Dieu Florissant » était commandé par Pierre Le Carbonnier originaire de la ville du Havre. En échange du droit de s’installer à St Christophe, notre ancêtre s’engageait à payer annuellement à la compagnie « cent vingt cinq livres de petun bon loyal et marchand », mais aussi le « dixième du coton et autres marchandises qu’il fera et recueillera », il devait payer aussi en plus, au gouverneur cette fois-ci le « dixième tant dudit petun que des autres marchandises qu’il fera et recueillera ».

Il s’engageait également à obéir au gouverneur, à travailler aux forteresses, c’est à dire à la construction et à l’entretien des forteresses et à y « faire garde », c’est à dire à servir pour la défense de l’île.

Il ne pouvait pas quitter l’île, ni revenir en France sans obtenir un « congé, signé du Gouverneur » garantissant qu’il avait bien fait ses trois années et rempli correctement ses engagements et obligations financières.

Il était interdit aux capitaines qui « trafiquaient », c’est à dire qui relâchaient dans l’Ile et y négociaient avec ses habitants, de ramener quelqu’un qui n’était pas porteur d’un congé signé du gouverneur.

Par contre, dans ce contrat, il avait droit de faire venir « femmes et filles qu’il avisera bon être » sans être tenu pour elles de payer des droits, mais vous remarquerez bien que ce droit ne concerne que « femmes et filles ». Le contrat spécifiait bien qu’il s’engageait « corps et biens »

 

Mais où se trouvait la paroisse de Saint Mars et le vicomté de Mallion ? 

III – Jean Jaham de Vertpré et Saint Mars des Prés

A la suite de la découverte à la Martinique des travaux de l’abbé Anthiaume des recherches ont été menées par Jacques Petitjean Roger et Eugène Bruneau Latouche (Personnes et Familles de la Martinique au XVII° siècle) positionnant le point de départ de Jean Jaham dict Verprey de « Saint Mars, Vicomté de Mallion « comme étant Saint Mars des Prés. Monsieur Robert de Jaham (1903-1999) s’est rendu sur place pour connaître ce village.

Effectivement Saint Mars des Prés correspondait aux appellations des descendants de notre ancêtre à savoir, Verpré, Dupré, Després ou Desprez.

Il était donc admis que Jean JEHAM dict VERPREY était originaire de Saint Mars des Prés en Vendée. Lors d’une visite à Saint Mars des Prés, nous avons longuement rencontré Monsieur Yves Girard, ancien maire de Saint Mars des Prés, qui pense que « JAHAM » n’est pas un nom de la Région bien que notre ancêtre y soit originaire.

IV – Nouvelle recherche pour trouver Saint Mars, Vicomté de Mallion

Devant cette affirmation de l’ancien maire de Saint Mars des Prés, nous avons repris les recherches et avons essayé de retrouver le vicomté de Mallion et la paroisse de Saint Mars

Pour cela nous nous sommes donc adressé tout d’abord aux Archives de la Vendée, puis de la Vienne et enfin des Deux Sèvres, pour retrouver le «vicomté de Mallion». A chaque fois, nous avions la même réponse : «l’on ne trouve aucune mention relative à une vicomté de Mallion dans les dictionnaires et index conservés aux Archives départementales »

Le Directeur des Archives de la Vienne pense que le nom de «Mallion» serait une erreur soit de lecture, soit d’audition du tabellion du Havre qui aurait mal entendu le nom qui lui aurait été dicté.

Le Directeur des Archives de la Vendée indique qu’il peut s’agir d’une erreur de lecture du document original et suggère de vérifier la graphie du mot sur le document original.

Enfin, les Archives de la Vienne et des Deux Sèvres me suggèrent que le nom de «Mallion» peut néanmoins faire référence à Mauléon, aujourd’hui Chatillon sur Thouet dans les Deux Sèvres, Mauléon dont les premiers seigneurs sont cités vers 900 et appartenaient à la famille des vicomtes de Thouars. 

Place de mairie à Mauleon

Les vicomtés avaient un ressort géographique déterminé, du moins en principe, c’était une division territoriale et administrative. apparue dès le haut Moyen Age, où le vicomte représentait le pouvoir royal. Par la suite, ce titre est devenu héréditaire et correspondait à une seigneurie. Au XVllème siècle, les vicomtés médiévales avaient été presque toutes érigées en comtés ou duchés. Les Archives des Deux Sèvres nous précisent qu’il existait. à cette époque,une seule vicomté dans la région, à Thouars (vicomtes de Thouars connus dès 1019).

Paroisse de Saint Mars en Poitou

En ce qui concerne la paroisse de «Saint Mars en Poitou», s’agit-il de l’ancien «Saint Mars des Prés» aujourd’hui Chantonnay en Vendée, comme nous le pensions jusqu’ici? Rien à ce jour ne permet d’en décider et de l’affirmer d’une manière catégorique.

Les Archives des Deux Sèvres nous précisent que, d’une part, le pouillé, registre des biens du diocèse, de Luçon mentionne l’existence de deux paroisses dénommées Saint Mars : Saint Mars de Prés et Saint Marc La Réorthe et d’autre part, qu’en Deux Sèvres, le dictionnaire topographique de B. Ledain signale un lieu dit Saint Mars sur la commune actuelle de Scillé et une ancienne chapelle placée sous ie vocable de Saint Marc située sur la commune actuelle de Chatillon sur Thouet et qu’il faut rappeler aussi la commune de Saint Marc La Lande où se trouvait une commanderie des Antoniens.

Enfin, le Dictionnaire historique et généalogique des familles du Poitou ne connait pas le patronyme «Jaham». Nous allons donc être amené à étendre nos recherches sur «Jeham»,et « Jaham », pour retrouver la trace des Jaham dans les années 1570-1670. Lors de mes recherches aux archives de la Martinique, j’ai découvert le mariage au Marigot, le 7 janvier 1668, de Pierre Buillet, originaire de La Flopeline en Poitou, fils de Nicolas et de Guillemette Jaham, soeur de Jean Jaham de Verprey avec Anne Margoton, fille de Pierre et de Françoise Ferry. 

V – Identification de Mallion, Saint Mars et La Flocellière

Vive les membres de GHC,
lecteurs attentifs et chercheurs émérites

Philippe et Bernadette Rossignol avaient signalé nos interrogations

Dans la revue «Généalogie et Histoire de la Caraïbe» et publient dans le N°127 (juin 2000) deux réponses concordantes reçues à quelques jours d’intervalle, l’une de Michel Chatry et l’autre de Jean Marie Loré qui situent l’origine des Jaham à Saint Mars la Réorthe, près de Mauléon (et non pas Mallion) et aussi près de La Flocelière (et non pas Flopeline).

Jean Marie Loré, dont l’épouse descend de Jean Jeham, précise que les registres paroissiaux et actes notariés, signalant le patronyme Jeham sont postérieurs de près d’un siècle à 1635.

Michel Chatry. originaire de Cerizay, à 15 km de Mauleon, confirme qu’il y a à la fin du XVIIe et au XVIIle siècles des JAHAN dans cette région et qu’il existe un travail généalogique sur une famille alliée, qui en répertorie un certain nombre.

Un des premiers seigneurs de Mauléon fut Foulques de MAULEON qui vivait en 1090 et dont la famille était alliée à celle de THOUARS. Au décès de Raoul de MAULEON, en 1253, ses biens échurent à Aimery , vicomte de THOUARS. De 1253 jusqu’au XVIIIème siècle, Mauléon demeura aux mains des seigneurs de Thouars. Donc entre 1600 et 1635, le seigneur de Mauléon avait bien le titre de vicomte, puisqu’il était vicomte de THOUARS. Cela explique que Jean JAHAM de VERTPRE ait pu indiquer, au tabellion du Havre, le 9 mai 1635, qu’il était originaire de Saint Mars en Poitou – vicomté de «Mauléon » …

Dans cette région autour de Mauléon, nous trouvons effectivement des JAHAN . En particulier, dans le Dictionnaire historique et généalogique des familles du Poitou de Messieurs BEAUCHET-FILLEAU, après un certain nombre de noms JAHAN isolés, nous avons les filiations des JAHAN de la CHESNE et de LAUDONNIERE, ainsi que celles des JAHAN de la RONDE et JAHAN de la SERRIE .

François de FABRIQUE SAINT TOURS nous signale également celle des JAHAN de LESTANG dans Les Vieux Noms de la France de l’Ouest du comte de PUYMEGE . Michel CHATRY, qui a des ancêtres JAHAN identifiés dont Perrine JAHAN (née le 13 avril 1678 à Chanteloup les Bois – Maine et Loire) et son père Jacques JAHAN (décédé le 21 mars 1707 à Chanteloup les Bois), nous indique que l’on trouve sur Minitel 9 familles JAHAN en Deux Sèvres, 7 en Vendée et 11 en Maine et Loire.

Il existe également un travail généalogique qui répertorie de nombreux JAHAN du Poitou au XVIIème et XVIIIème siècles fait par un certain abbé MAUPILLIER. C’est ce travail qui a servi, entre autres, à construire l’histoire du spectacle du PUY-du-FOU, bâtie autour de la mémoire de Jacques de MAUPILLIER. Enfin, l’on retrouve, au XVIIème et XVIIIème siècles, beaucoup de JAHAN du côté de Mazières-en-Mauges et Saint-Pierre des Echaubrognes, toujours autour de Mauléon. Malheureusement pour nos recherches, ces travaux ne recouvrent pas la période de la fin du XVIème siècle.

Aujourd’hui, nous avons trois certitudes :

  • La vicomté est celle de Thouars,
  • Mallion est Mauléon,
  • et La Flosseline (la Flopeline) en Poitou est bien La Flocellière.

S’il n’y a qu’une seule vicomté dans la région, celle de Thouars et un seul Mauléon, nous avons par contre cinq localités qui pourraient correspondre à Saint Mars en Poitou et trois à La Flocellière en Poitou .

Nous avons décidé, du moins pour l’instant, de travailler sur l’hypothèse de Saint Mars La Réorthe (Vendée, canton des Herbiers – arrondissement de La Roche sur Yon) et La Flocellière (Vendée, canton de Pouzauges – arrondissement de Fontenay le Comte), deux paroisses très proches l’une de l’autre et toutes deux proches de Mauléon . Concernant La Flocellière, François de FABRIQUE SAINT TOURS nous signale qu’il s’agit d’une terre de la famille de MORAIS vers 1642.

D’après nos recherches, il ressort que Marguerite- Julienne d’ANGENNES, fille du gouverneur de Rennes, a épousé à Rennes peu après 1617 Jacques de MAILLE-BREZE, marquis de La FLOCELLIERE.

A la mort de ce dernier, en 1641, son principal héritier Urbain de MAILLEBREZE, a vendu en 1642, la terre flocéenne à Marguerite-Julienne d’ANGENNES. A sa mort, en 1643, c’est son neveu, Paul-Philippe de MORAIS qui en hérite. Elle fut revendue peu après à la famille de DREUX Or Ubain de MAILLE-BREZE, proche neveu et héritier de son oncle Jacques, est également beau-frère de RICHELIEU et cousin proche de Charles d’ANGENNES qui fut gouverneur de Marie Galante.

RICHELIEU a été nommé évêque de Luçon en 1606 et y est resté jusqu’à sa nomination comme secrétaire d’état en 1616. Durant ces dix années, il y a séjourné et y a été extrêmement actif.

Il avait donc un contact suivi avec les différentes paroisses et y avait conservé, après son départ, très vraisemblablement, des relations étroites.

Or le cardinal de RICHELIEU a été un des initiateurs de la Compagnie de Saint Christophe et la famille de MAILLE-BREZE faisait partie des actionnaires de la dite Compagnie.

Cardinal de Richelieu

Belain d’ESNAMBUC

Belain d’ESNAMBUC et Urbain de ROISSEY ont obtenu, en 1626, de la Compagnie la concession de Saint Christophe pour 20 ans.

En février 1635, un édit fait obligation à la Compagnie d’établir de nouvelles colonies et pour cela, il fallait donc trouver de nouveaux colons.

Toutes les personnes intéressées au succès de l’affaire ont dû s’activer dans ce sens, tant le cardinal de RICHELIEU, que les actionnaires dont la famille de MAILLEBREZE et, sans doute aussi, les familles parentes ou alliées, comme les d’ANGENNES ou les MORAIS.

C’est dans ce cadre que deux jeunes garçons de 23 ans, tous deux originaires de « Saint Mars en Poitou, vicomté de Mallion », Jean JEHAM dict VERPREY et Toussaint La NIEPCE, ont signé leur engagement pour Saint Christophe, le 9 mai 1635, avec des « normands » M. CAVELET et le Sieur du HERTELEY qui traitaient au Havre au nom de la Compagnie.

Urbain de ROISSEY

Nous avons ainsi le lien entre la Compagnie de Saint Christophe et Jean JAHAM de VERTPRE au travers de Jacques de MAILLE-BREZE marquis de La FLOCELLIERE , de son épouse Marguerite-Julienne d’ANGENNES et d’Urbain de MAILLE-BREZE à la fois neveu proche et héritier de Jacques, beau-frère de RICHELIEU et cousin proche des MORAIS. Quel lien de parenté, d’alliance, d’intérêts ou d’affaires existait-il entre les familles normandes des d’ESNAMBUC, DYEL ou ROISSEY et les familles MAILLE-BREZE, d’ANGENNES ou MORAIS vivant en Poitou ?

Dans le livre « Le colonel François de Collart et la Martinique de son temps » il précise que Jean JAHAM est dit originaire de Normandie, commune de Valmont, aujourd’hui dans le département de Seine Maritime. Il est précisé d’ailleurs que Jacques Dyel du Parquet (1606-1658) l’avait connu à Péquigny en Picardie alors qu’il y était officier au régiment. Cette piste n’a, pour l’instant, abouti à rien …

Lors de mes recherches du patronyme JAHAM avec les « Relevés partenaires » de Généanet entre 1600 et 1700 : Aucun Jaham sur cette période en Poitou. Par contre dès 1600 et sur toute la période 1600-1700 nous trouvons le patronyme Jaham en Normandie

Durant les guerres de religion, qui ont duré 36 ans, de nombreux combats se sont livrés autour et contre le château de Mauléon. L’Edit de Nantes du 30 avril 1598 a mis fin à cette guerre. Cependant en 1642, pour écarter tous risques, Richelieu ordonne la destruction des tours et des remparts du Château de Mauléon…

Compte tenu de toutes ces observations, lors de mes discussions avec Philippe ROSSIGNOL, président de GHC, il m’a conseillé d’envisager le schéma suivant :

  1. L’origine des de la famille JAHAM serait peut-être bien normande
  2. Le père de Jean et de sa soeur Guillemette serait alors un militaire en fonction dans cette région (autour de La Flocellière ou Mauléon).
  3. Cela expliquerait la présence des deux enfants dans cette région , Jean (à Saint Mars) et Guillemette, épouse BUILLET (à La Flosselière).
  4. Il m’a aussi été conseillé d’essayer de savoir qui était le propriétaire ou quel vicomte, habitait le château de Mauléon en 1635 ?
    Était-il allié ou parent avec des familles nobles de Normandie ?
  5. Le marquis de MAILLÉ BRÉZÉ qui était propriétaire de La Flocellière avait une parenté normande (Vernon).

VI – Jean Jaham d’origine Vendéenne mais famille Normande ?
L’interrogation reste entière

En conclusion, nous avons bien localisé la région d’origine de Jean JAHAM de VERTPRE en 1635 : la Vendée, vicomté de Thouars, diocèse de Luçon. Mais cette région du Poitou n’est peut-être pas la région d’origine des Jaham ?

Autre interrogation Jean Jaham dict Verprey et son « homme » compagnon de voyage, Toussaint Le Niepce, étaient tous deux originaires du Poitou, mais ils étaient les deux seuls NON NORMANDS du voyage du Don de Dieu florissant. Cet élément me semble très important.